Neuf ou ancien : à Besançon, l’écart se réduit
À Besançon comme dans beaucoup de villes moyennes françaises, le marché immobilier connaît une évolution notable : le fossé entre le neuf et l’ancien se réduit. Longtemps considéré comme inaccessible, le logement neuf attire aujourd’hui davantage d’acheteurs, tandis que l’ancien, bien que toujours majoritaire dans les transactions, doit composer avec des nouvelles contraintes qui renchérissent son coût réel.
Dans l’ancien, l’avantage principal reste le prix d’affichage. Les appartements du centre historique, souvent au charme indéniable, s’achètent encore moins chers au mètre carré que les programmes neufs. Mais ce premier atout s’accompagne désormais d’un revers : la rénovation énergétique. De nombreux biens, parfois classés en F ou G au DPE, nécessitent des travaux lourds pour rester habitables ou louables. Isolation, changement de fenêtres, chauffage plus performant… Ces dépenses, qui peuvent se chiffrer en dizaines de milliers d’euros, modifient profondément l’équation financière pour l’acquéreur.
À l’inverse, le neuf, construit selon des normes strictes, offre un confort immédiat et des factures énergétiques réduites. À Besançon, certains programmes dans les quartiers en développement, comme les Hauts du Chazal ou Écoquartier Viotte, séduisent des primo-accédants grâce aux frais de notaire réduits et aux dispositifs d’aide comme le prêt à taux zéro. Pour un ménage qui calcule sur le long terme, ces avantages compensent en partie le surcoût à l’achat.
Les attentes des acheteurs jouent aussi un rôle. Les familles recherchent des espaces lumineux, des balcons, des stationnements sécurisés : autant de critères que l’ancien ne remplit pas toujours sans travaux. Les promoteurs l’ont compris et adaptent leurs projets en conséquence.
En définitive, le choix entre neuf et ancien ne repose plus seulement sur le prix affiché, mais sur une vision globale : coût total, confort, emplacement et potentiel de revente. À Besançon, cette convergence des prix et des attentes pourrait bien rebattre les cartes du marché local dans les années à venir.